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Le plaisir de vous informer



Juin 2023  

« L’eau, le feu »

par Danielle Leclerc


Avez-vous constaté comme moi, ce printemps, la sécheresse des sols ? Des crevasses dans les chemins de terre en plein mois de mai. Un simple filet d’eau dans les coulées et les petits ruisseaux. Le niveau très bas de la rivière.

 

Simon Mittelberger, climatologue français, dit : « Il y a un principe physique très simple : dès que vous avez un degré de plus sur l’atmosphère vous avez 7 % d’eau en plus qui s’évapore dans l’air et donc 7 % d’eau en moins soit dans les sols, soit dans les nappes phréatiques. »

 

C’est un sujet qui me préoccupe beaucoup en face duquel je me sens tellement impuissante. Je subis les vents forts et presque ininterrompus qui sévissent chez nous depuis le début du printemps. Et quand je vois lever la poussière, je ne peux m’empêcher de penser au film...


Le journal

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Juin 2023

« L'église du village »

par Daniel Pezat


Je viens de terminer la lecture du texte d'André Mathieu paru dans

Le Reflet du mois d'avril : Notre église. C'est bien connu, je ne suis

pas croyant, je n'ai jamais assisté à un office religieux à l'église Sainte-

Marguerite. Pourtant, j'en revendique la propriété, du moins sur le plan culturel et patrimonial.


Cette église, comme l’église Chalmers à Gould, est un bien collectif. Elles nous appartiennent. Nous devons refuser de voir des gens qui ne nous connaissent pas, qui connaissent encore moins notre histoire, nous dicter ce que nous devons faire ou ne pas faire.


L'église du village a été construite avec les cents, les dollars, le courage

et la sueur des gens d'ici. L’histoire populaire nous dit ...



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Opinion - Juin 2023


« L'eau, le feu »

par Danielle Leclerc


Avez-vous constaté comme moi, ce printemps, la sécheresse des sols? Des crevasses dans les chemins de terre en plein mois de mai. Un simple filet d’eau dans les coulées et les petits ruisseaux. Le niveau très bas de la rivière.

 

Simon Mittelberger, climatologue français, dit : « Il y a un principe physique très simple : dès que vous avez un degré de plus sur l’atmosphère vous avez 7 % d’eau en plus qui s’évapore dans l’air et donc 7 % d’eau en moins soit dans les sols, soit dans les nappes phréatiques. »

 

C’est un sujet qui me préoccupe beaucoup en face duquel je me sens tellement impuissante. Je subis les vents forts et presque ininterrompus qui sévissent chez nous depuis le début du printemps. Et quand je vois lever la poussière, je ne peux m’empêcher de penser au film Interstellaire de Christopher Nolan sorti en 2014 : la planète Terre ne peut plus rien nous donner, que du vent et de la poussière.

 

Je vous parle encore ici de changements climatiques. Quel pouvoir avons-nous pour renverser la vapeur ? Il n’existe aucun réel projet de société en ce sens pour lequel se mobiliser politiquement. Au provincial comme au fédéral, on navigue à vue de nez, en fonction des sondages ou de l’avis des multinationales. Aucune vision sérieuse à long terme. Aucune préoccupation pour ce que nous laissons aux générations futures. Et des décisions incohérentes.

 

Dans trente ou cinquante ans, quel sera l’état de l’air que l’on respire, de nos sols, de notre agriculture, des populations d’insectes, de nos lacs?

 

Dans quel état est la nappe phréatique sur le territoire de Lingwick? Avez-vous vu les images de lacs asséchés aux États-Unis et en Europe? Quand je vois le gouvernement Legault autoriser les minières à déverser leurs résidus au fond des lacs, ça ne me dit rien de bon. (Lire Le Devoir, article d’Alexandre Shields du 7 mars 2022.)

 

Actuellement, bien peu de mesures concrètes sont prises par nos gouvernements pour le climat. Au fédéral, le plan climatique Un environnement sain et une économie saine de décembre 2020 ne l’empêche pas d’autoriser la construction de gazoducs et de nouveaux sites d’exploitation pétrolière.

 

La CAQ a bien un Plan pour une économie verte 2030. Parallèlement à cela, elle projette la construction de mégabarrages pour fabriquer encore plus d’électricité. Toutes les ressources utilisées pour réaliser un tel projet seraient tellement plus profitables si elles étaient employées à mettre en place des mesures pour agir dès maintenant sur les changements climatiques !

 

Pourquoi ne pas avoir suivi l’idée de Mme Sophie Brochu, PDG d’Hydro-Québec, que M. Legault et son superministre Fitzgibbon ont poussée vers la porte?

 

Gérer le gaspillage et mettre en place des mesures pour utiliser efficacement ce que nous avons déjà. Pour moi, ça aurait été une manifestation concrète de la volonté du gouvernement de protéger l’environnement, ainsi qu’une belle démonstration de sa part pour encourager la population à vivre dans une plus grande sobriété.

 

Depuis que je vis à Lingwick, le puits de surface qui a fourni les anciens propriétaires pendant plus de trente ans est tombé à sec à deux reprises. Du jamais vu. Nous avons dû faire creuser un autre puits, artésien, celui-là. Je regarde mon sol et me demande si ce nouveau puits continuera à fournir l’eau nécessaire. Car dans les dernières années, dans le coin, même les gens qui avaient des puits artésiens se sont retrouvés sans eau. Si ce problème se présente, quel sera mon plan B?

 

Le manque d’eau causé par les dérèglements climatiques représente un enjeu majeur qui est déterminant quant à notre capacité à assurer l’alimentation mondiale.

 

Je regarde aussi la forêt : s’il fallait que le feu prenne comme en Alberta, en Nouvelle-Écosse, sur la Côte-Nord ou en Abitibi, que pourrions-nous faire? J’espère que le plan d’urgence de la municipalité a prévu de quoi y faire face.

 

Je pense aux touristes qui viennent sur notre territoire et font des feux de camp, sans avoir pris la peine de vérifier le niveau d’inflammabilité. Nous, les permanents, on le connaît. Et on devient vraiment inquiets quand on sent le soir l’odeur du feu à proximité : encore de nouveaux touristes qui ignorent le danger! Rien ne leur indique les interdictions aux abords du village. Pas de panneau, pas de pancarte. Pourtant, la forêt est notre richesse à Lingwick.

  

Finalement, je me questionne : quel gouvernement aura le courage de poser des gestes qui feront vraiment une différence pour notre avenir et celui de nos enfants?

 

Comme le chante si bien Richard Séguin : qu’est-ce qu’on leur laisse ?


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