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Le plaisir de vous informer



Février 2024  

« Que deviennent nos églises? »

par Nathalie Thibault

Le 24 décembre dernier, notre église Sainte-Marguerite-de- Lingwick célébrait sa dernière messe de minuit. Puis, nous avons appris que la ville de Lingwick l’avait achetée. Qu’en fera-t-elle? La question se pose.

 

Plusieurs options s’offrent à nous. Nous pourrions la garder, car nos églises sont profondément ancrées dans l’histoire québécoise et resteront à tout jamais dans notre mémoire collective. Elles font partie de notre patrimoine, ne serait-ce que pour leurs vitraux, clochers et œuvres d’art.

 

Le conseil du patrimoine religieux du Québec (CPRQ) dispose d’un certain budget pour les garder en bon état. Est-ce que notre église aura l’honneur d’être choisie? ...

Le journal

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Opinion du mois

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Février 2024

Activité forestière

« Nos chevaux sont de retour »

par Noël Vinet

Nos chevaux sont de retour

dans nos forêts…

 

Le samedi 20 janvier, Mathieu Boulanger et son frère Marc Boulanger, tous deux forgerons de métier, ont organisé un atelier sur le débusquage et le débardage à la ferme de Mathieu à Lingwick.

 

Le débusquage consiste en l’opération d’abattre les arbres et de déplacer ceux-ci avec un cheval jusqu’à un lieu d’entreposage temporaire. Le débardage, quant à lui, consiste à déplacer tous ces arbres d’un lieu d’entreposage vers leur destination.

 

Plus de 40 personnes de tous les âges se sont déplacées de partout au Québec pour venir ...

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Opinion - Septembre 2023  


« Cigales et fourmis »

par Catherine Bouffard


















Sûrement que cette fable avait une signification particulière au moment de son écriture, il y a plus de 350 ans, par M. de La Fontaine. Mais je trouve qu’elle résonne bien à notre époque où nous nous apercevons qu’il y a de moins en moins d’insectes pollinisateurs. Et ce n’est pas que local, c’est à la grandeur de la planète. Cet été, j’ai vu très peu de bourdons voler de fleur en fleur; les pissenlits étaient bien jaunes par le manque d’insectes collecteurs de pollen et de nectar.

Et s’il y a moins de pollinisateurs, ça signifie qu’il sera plus difficile de se nourrir. Une étude prétend que 35 % de notre alimentation provient de plantes visitées par les insectes et autres pollinisateurs. La diminution drastique de ces insectes a commencé à susciter notre intérêt. Heureusement, mais est-ce un peu tard?

En 2006, on a commencé à entendre parler du «syndrome d’effondrement des colonies», en parlant des abeilles. Plusieurs facteurs y contribuent: le déclin de la diversité des plantes à fleurs, la destruction, la fragmentation et la dégradation de leur habitat, causés par le développement agricole et urbain, en grande partie. L’usage et la toxicité des pesticides à grande échelle, la pollution, les changements climatiques, les maladies et les parasites sont d’autres facteurs à tenir en compte.

Nous avons été trop longtemps comme la cigale,

ne nous souciant pas des conséquences de nos actions ou de nos inactions.

Une très grande quantité d’aliments que nous consommons est le fruit du travail des pollinisateurs. Le lin, la luzerne, la moutarde, le tournesol, le trèfle, le sarrasin, les fruits, les légumes, les légumineuses, le canola sont tous des végétaux qui nous sont essentiels dans la vie de tous les jours.

Outre les abeilles, les guêpes et les papillons (diurnes et nocturnes), il y a aussi certaines mouches, certains coléoptères et bien sûr les colibris qui participent à la pollinisation. Selon la Fédération canadienne de la faune, 80 % des plantes à fleurs ont besoin de cette aide pour la production de leurs fruits et de leurs graines. Au niveau provincial, un plan pour l’agriculture durable (PAD) a été élaboré au Québec. Selon ce document, il est mentionné que plus de 40 % des espèces d’insectes seraient menacées d’extinction, et les plus touchées sont les papillons, les abeilles et les guêpes. Un document semblable existe aussi au palier du gouvernement fédéral.

Nous pouvons contribuer à restaurer la biodiversité en créant un habitat invitant pour les pollinisateurs. Voici quelques actions que nous pouvons poser:

– Planter des arbres ou arbustes fruitiers (pommier, bleuet, etc.);

– Choisir une grande variété de plantes qui fleurissent à diverses périodes entre les mois d’avril et d’octobre;

– Planter des fleurs de différentes couleurs; les fleurs bleues, jaunes et violettes attirent les abeilles;

– Choisir des fleurs indigènes riches en nectar et en pollen au lieu des fleurs exotiques cultivées pour leur aspect décoratif qui produisent beau- coup moins de nectar et de pollen;

– Éviter les fleurs hybrides doubles ou triples, car le nectar et le pollen sont difficilement accessibles aux pollinisateurs;

– Les colibris raffolent du chèvre-feuille grimpant et des monardes.

Chacun de nous, à sa mesure, peut poser un petit geste afin de créer un meilleur habitat pour les insectes et autres pollinisateurs. Nous avons été trop longtemps comme la cigale, ne nous souciant pas des conséquences de nos actions ou de nos inactions.

Il en va de la survie des insectes... et de la nôtre.




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Qui ne connaît pas cette fable ?


La Cigale et la Fourmi


La Cigale, ayant chanté

Tout l'été,

Se trouva fort dépourvue

Quand la bise fut venue.

Pas un seul petit morceau

De mouche ou de vermisseau.

Elle alla crier famine

Chez la Fourmi sa voisine,

La priant de lui prêter

Quelque grain pour subsister

Jusqu'à la saison nouvelle.

Je vous paierai, lui dit-elle,

Avant l'août, foi d'animal,

Intérêt et principal.

La Fourmi n'est pas prêteuse ;

C'est là son moindre défaut.

Que faisiez-vous au temps chaud ?

Dit-elle à cette emprunteuse.

Nuit et jour à tout venant

Je chantais, ne vous déplaise.

Vous chantiez ? j'en suis fort aise :

Et bien ! dansez maintenant.


Jean de La Fontaine, mars 1668