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Le plaisir de vous informer



Avril 2024

« Et si les bénévoles étaient syndiqués? »

par  Catherine Bouffard

Dans le journal de février-mars 2024, à la rubrique La vie au conseil municipal de M. Marcel Langlois, nous pouvons lire qu’une politique relative aux OBNL, présentée par un avocat, avait reçu un accueil glacial en février 2023. À la fin de cette rencontre d’information, un conseiller nous avait demandé si nous voulions être tenus au courant de la suite de cette démarche. Nous avions tous répondu « Oui », croyant qu’on nous reviendrait là-dessus. Ce n’était que des paroles destinées à nous endormir, à nous étourdir, pour nous bâillonner, pour nous contrôler !

Cette même politique, juste un peu modifiée, a été adoptée par la majorité du conseil, à la séance du conseil municipal du 5 février 2024. Mme Suzanne Jutras, conseillère, s’est inscrite en dissidence...  

Le journal

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Opinion du mois

Texte choisi du mois

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Avril 2024

Il est où, l’esprit communautaire, il est où?

par Le comité du Village de Noël

Il est où l’esprit communautaire du canton de Lingwick, celui qui faisait en sorte que nous nous démarquions, celui qui nous rendait heureux d’être ici, celui qui faisait l’envie des voisins?


Il était une fois des gens heureux d’organiser un nouvel événement : le Village de Noël. C’était en 2014. À force de quêter des vieilles décorations, de vieilles lumières de Noël et avec beaucoup d’heures données et de créativité, nous avions réussi, avec de nombreux bénévoles, à créer un esprit de Noël pas banal du tout pour notre centre village. Beaucoup d’organismes s’y étaient impliqués aussi. Ça avait vraiment été magique. Ce fut le début d’une belle série d’activités pour notre comité.


Dans ces années-là, le canton bouillonnait de dynamisme, les organismes locaux étaient plus qu’actifs. Le  Marché public, avec sa version P’tit Pub, est né peu de temps après le  premier Village de Noël. L’événement Musique et maïs est déménagé pour devenir la Nuit du pont couvert, pas mal dans les mêmes moments ou un peu avant. Bref, il y avait plein d’événements rassembleurs...

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Texte choisi - Décembre 2023



« Requiescat in pace »

de Marcel Langlois



Que l’église repose en paix !


 

Depuis déjà quelques années, les fidèles réclamaient une paroisse. Ils l’ont obtenue.


 

Dès 1911, tu te mettais au service de l’Église, d’abord, mais aussi des paroissiens.


 

Tu as été un témoin privilégié de la vie de la communauté. Tu l’as vue se façonner. Tu l’as vue s’épanouir. Tu as vu ses misères, ses interrogations, ses succès aussi. Tu as tout vu, tout entendu.


 

Si à l’origine et longtemps encore, la messe se célébrait en ton sein dans un latin que les fidèles ne comprenaient pas, le prêche, lui, se faisait en français.


 

Les prêtres y enseignaient la doctrine catholique que les fidèles ne remettaient pas en question ; ils y proposaient, également sans discussion, la morale dite catholique, dont les principes de base pouvaient s’appliquer universellement à toute société humaine.


 

Les valeurs que porte la société d’aujourd’hui dérivent, dans leur ensemble, directement de cet enseignement.


 

La paroisse était le lieu de l’identité, le lieu de la cohésion, le ciment de la communauté. Elle était l’univers des paroissiens. Tu as été témoin de tout ça.


 

En 1966, le conseil municipal dépensait la somme majeure de 14 000 $ pour moderniser le service téléphonique, de la boîte à manivelle au système à cadran. Or, aujourd’hui encore, on peut entendre, chez des aînés, surtout, des phrases comme : « quand le téléphone est arrivé dans la paroisse… »


 

C’est dire l’importance qu’avait la paroisse.


 

En ton sein, petite église, s’élaborerait la pensée commune. Sur ton parvis, la vie communautaire battait son plein. S’y échangeaient les nouvelles et les opinions, ces dernières particulièrement marquées en périodes d’élections. S’y avivait la solidarité, l’essentielle solidarité de nos pères, sans laquelle la vie aurait été encore tellement plus dure ! S’y élaboraient les moyens à prendre pour résoudre des problèmes communs, s’y prenaient des engagements d’entraide, s’organisaient des corvées pour aider un « paroissien » qui avait subi une épreuve…


 

Sur tes fonts baptismaux se célébrerait, dans une forme ritualisée, l’arrivée des nouveau-nés. En plus de la joie qu’apporte toute naissance, la revanche des berceaux prêchée par le clergé a fortement contribué à la survie du français en ce coin d’Amérique.


 

De façon tout aussi ritualisée, tu fêtais les amours « dans les liens sacrés du mariage ». En ces temps pas si lointains, un couple ne partageait officiellement sa vie qu’après avoir sacrifié au rite religieux.


 

Puis, à la fin de chaque vie humaine, une rencontre paroissiale confiait le défunt à son destin divin, dans un rituel qui voulait aussi réconforter les survivants. Le rituel religieux a contribué à la cohésion. On savait ce qui allait se passer. On savait comment chaque événement de la vie serait traité : comme cela devait être. C’était sécurisant.


 

Petite église, tu as été au cœur de la vie de la communauté. Tu en as été le foyer essentiel.


 

Cent douze ans d’histoire.


 

D’histoire religieuse. D’histoire d’une communauté. De paroisse en paroisse, s’est ainsi forgée l’histoire d’un peuple.


 

Le peuple t’a graduellement délaissée.


 

Il a été occupé ailleurs.


 

Mais son âme, même s’il n’y pense pas chaque jour, même s’il tend à l’oublier un peu, s’est développée en toi. Ce qu’on appelle l’héritage judéo-chrétien, c’est l’âme de notre peuple. C’est en toi et en tes semblables qu’elle s’est forgée.


 

Sans toi, la communauté d’aujourd’hui ne serait pas ce qu’elle est.


 

Tu as donné ce que tu pouvais. Tout ce que tu avais.


 

Ta mission est terminée. C’est maintenant, pour toi, le temps du repos.


 

Ton corps appartient maintenant à la municipalité, le pendant civil de la communauté. À elle de te trouver une nouvelle vocation digne de toi.